Der Spitzname
2016. La Boucherie, rue du Soleil, la Chaux de Fonds.
Da sich in seinem Wohnzimmer die frische Farbe ablöste, entdeckte der Besitzer, unter vier Schichten Tapete, schöne aber sehr beschädigte Malereien, von denen niemand Kenntnis hatte. Mein Freund Gustavo bekam den Restaurierungsauftrag. Techniken aus dem XIX. Jahrhundert. Bierlasuren für die Ahornimitation, Ölfarben für die Ornamentik.
Drei Tage vor dem Baustart brach sich Gustavo zwei Rippen. Spontan übernahm ich die Baustelle.
Ein diskreter Mann flickte still und minutiös die Holzkassetten. Alle nannten ihn „Sonne“. Niemandem konnte mir sagen warum. Nach einiger Zeit traute ich mich ihn zu fragen.
Eine schöne Geschichte.
In seinen Jugendjahren strickte ihm seine Mutter einen Pulli. Einen knallgelben. Als sie damit fertig war, musste er diesen wohl oder übel tragen. Sogar, um in die Schule zu gehen.
Als seine Kameraden ihn so gekleidet sahen, wurde er augenblicklich „Sonne“getauft. Dieser Name ist ihm bis jetzt geblieben.
Nach der Restaurierung wurden die Malereien ins Kulturerbe des Kantons Neuchâtel aufgenommen.
Le surnom
2016 La Boucherie, rue du Soleil, La Chaux-de-Fonds.
Parce qu’à un endroit de son salon la peinture fraîche se décollait, le propriétaire a découvert, sous quatre couches de papiers peints, ces magnifiques peintures très abîmées dont personne ne connaissait l’existence. Mon ami Gustavo a obtenu le mandat pour la restauration. Techniques du XIX è., peinture à la bière pour le faux érable, reconstitution des ornementations à l’huile.
Trois jours avant de débuter, Gustavo s’est cassé deux côtes. J’ai repris le chantier au pied levé.
Un homme discret rebouchait et ponçait les fonds. En silence. Minutieusement.
Sur le chantier on l’appelait „Soleil“. Personne n’a su me dire pourquoi. J’ai fini par oser le lui demander.
C’est une jolie histoire.
Alors qu’il était déjà un „grand enfant“, sa maman lui a tricoté un pull. Jaune.
Quand l’ouvrage a été fini, il a bien fallu le mettre pour aller à l’école.
En le voyant arriver, ses camarades l’ont immédiatement baptisé Soleil.
Et ça lui est resté toute sa vie.
Grâce au propriétaire, ces peintures ont été inscrites à l’inventaire du patrimoine du canton de Neuchâtel.